Très satisfait du trek du camp de base de l'Everest, je décide de poser des annonces pour trouver des trekkeurs pour le trek des Annapurnas qui n'est pas moins célèbre que le précédent. Je me rends à la Kathmandou Guesthouse, point de rencontre réputé des trekkeurs, pour épingler ma petite annonce, et constate que des dizaines de personnes sont dans le même cas que moi. Au bout de 48h, je reçois un email de Franzi, une trekkeuse allemande qui a déjà trouvé un groupe et me propose de les rejoindre. Les présentations sont faites le même jour, et nous réservons un bus pour Pokhara dès le lendemain.


 
DE KATHMANDOU A BESISAHAR



Rendez-vous tôt le matin près de la Kathmandou Guest House avec le groupe, de là nous prenons un taxi pour la station de bus, puis c’est un long trajet qui durera peut-être jusqu'à ce soir - au Népal comme en Inde, on est jamais trop sûr des temps de trajet - pour Besisahar, point de départ du circuit des Annapurnas, où nous débuterons le trek demain.





Pas de porteur pour ce trek-ci, je laisse donc deux gros sacs à l’hôtel de Kathmandou. Mon sac contient le strict minimum et pèse aux alentours de 9 kilos, ce qui sera déjà beaucoup compte tenu des dénivelés à gravir. 





Préparation des sacs qui seront fixés au toit, à chaque trajet on se demande vraiment si on les va les retrouver à l’arrivée vu l’état du matériel et du bus. Mais il n’y a jamais de mauvaise surprise.





Les rues de Kathmandou prises du bus. A chaque arrêt des marchands de fruits et bouteilles d'eau assaillent le bus et rentrent même à l'intérieur pour proposer leurs produits.





La population de la vallée de Kathmandou s'est accrue très fortement ces dernières années, d'une part par l'arrivée de réfugiés tibétains qui se sont installés dans divers centres de Bodnath, Swayambhunath ou Patan, mais aussi et surtout suite à la guerre civile menée par les maoïstes proches des naxalites dans les autres provinces du pays qui ont provoqué un exode massif des différentes ethnies du Népal, venues se réfugier dans la vallée tenue par l'armée royale. Des blocus de la vallée et des grèves à caractère obligatoire (bandhs) sont régulièrement organisés par la guérilla maoïste.





Le Népal reste l’un des pays les plus pauvres du monde. La majorité de la population gagne moins d’un euro par jour.





Après une longue journée de bus, on arrive à Besisahar en soirée. Vue de l’hôtel.








LE CIRCUIT DES ANNAPURNAS

Jour J pour l'un des plus beaux treks du monde. Le Circuit Annapurna est long de 300 km et le point culminant s'élève à une altitude de 5416 mètres au col du Thorung La, au bord du légendaire plateau tibétain. Il encercle le massif de l'Annapurna en couvrant deux vallées différentes. Les sommets vu de près incluent l'Annapurna I,II, III, IV,  le Dhaulagiri, Machhapuchare, le Manaslu, Gangapurna et le pic Tilicho. Le parcours part de Besisahar et se termine à la vallée de la rivière Kali Gandaki. 




Nous partons donc de Besisahar puis effectuons le tour dans  le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme la plupart des trekkeurs. La dernière étape sera Tatopani, qui n'est en fait pas la où le circuit termine, mais c'est après Manang , qui est la partie où une route vient d'être construite et donc moins intéressante que le reste.








Besisahar > Bahundanda

On reste en basse altitude pour ce premier jour, il fera donc encore très chaud, et avec 500 mètres de dénivelé l'ascension se fera non sans mal.




Les enfants d'une famille rencontrée au début du parcours.





Les arbres de bambou bordent les rizières.





A peine le premier kilomètre franchi et on a déjà droit à de belles scènes de vie.





Besisahar s'élevant à 760 mètres, le trek commence avec un climat subtropical et des rizières en terrasses.





Le poids du sac se fera sentir dans les montées abruptes.





La vie dans les montagnes est dure et l’espérance de vie dépasse à peine les 65 ans.





Premier obstacle du trek.





Miguel, un de mes compagnons de route portuguais, il n'aura plus ce sourire à la fin de de cette première journée. Une heure après notre arrivée à Bahundanda, Miguel manque toujours à l'appel. Nous redescendons la vallée à sa rencontre pour le retrouver dans une tea-house, éreinté. L'ascension avec le sac s'avère trop dure et il devra engager un porteur. Le niveau de la randonnée est en fait classé comme moyen, mais voila ce qui arrive pour les gens qui ne pratiquent aucun sport régulièrement.










Arrivée à l’entrée de l'Annapurna Conservation Area. On voit de plus en plus de sherpas.





Les camions Tata, omniprésents dans tout le Népal.





Il y aura des dizaines de pont à franchir comme celui-ci.





L'arrivée au premier checkpoint, il y en a une dizaine disséminés le long du circuit. On est supposé  pointer à chacun d'eux, pour vérifier les permis et que la taxe d'entrée a bien été payée, aussi pour savoir où commencer les recherches en cas où une disparition est signalée.





Le maïs est suspendu au balcon pour qu'il puisse sécher, cela permet de le préserver pour une longue période et de l'utiliser à différentes fins tout au long de l'année.





Le porteur de Clara. Ils travaillent une centaine de jours dans l'année et leur salaire ne dépasse pas les 50 eur/mois. 





On retrouve ces balançoires en bambou un peu partout sur les sentiers.









La petite maison dans la rizière.





La moitié du chemin est effectué. Pause thé bien méritée à l'auberge en face.





Photo prise près de Bhulbule.






L'environnement regorge regorge de gros insectes dont les locaux s’emparent avec aisance.









"Sweets, pens, chocolate,...money" sont souvent les mots qui sortent de la bouche des enfants en l'échange de quelques photos.





Les cultures en terrasse autour de Bahundanda donnent un paysage sublime.





La dernière vallée avant d'atteindre Bahundanda (1310m)...





... et la dernière grosse montée pour atteindre le village... qu'il faudra redescendre à nouveau pour retrouver Miguel.





Sur les flancs des reliefs qui forment la barrière pré-himalayenne, le riz pousse dans des terrasses jusqu’aux environs des 2500 m d’altitude.












Bahundanda > Chamche

Le trajet Bahundanda-Chamche ressemblera plus ou moins à celui d'hier, avec seulement 75 mètres de dénivelé et donc pas de baisse de température.




Largement répandue dans toute l'Asie, la culture en terrasses permet de retenir l'eau sur les terres.





Entre Bahundanda et Ghermu.










La population rurale représente 87% du pays.





La rivière Marsyangdi.





La première partie du parcours suivra toujours cette rivière.





On rencontre des convois de mules un peu partout, utilisés pour transporter les marchandises dans le haut des montagnes. 









D’un point de vue touristique, le circuit des Annapurnas est en danger. Inexistants il y a encore quelques années dans la vallée de la Marsyangdi, les convois de mules rythment le quotidien des villageois et des trekkeurs. Les portions de piste qui ont été construites ont modifié la donne du transport : 15 mules et un muletier remplacent les 20 porteurs qui œuvraient sur place il y a encore bien peu de temps, et qui aujourd’hui n’ont plus de travail pour subvenir aux besoins de leurs familles. Mais les muletiers seront chassés dans quelques temps dès que l’hypothétique première voiture pourra faire le trajet de Besisahar à Manang…sans parler de l’autre vallée où il y a déjà une route allant jusqu’à Jomsom. 













Chaque petite auberge le long du trek essaie de se démarquer un peu des autres, celle-ci dispose d'un chauffe-eau solaire.





Maison traditionelle avec toujours le maïs à sécher.





Des scènes qui ont tendance à disparaitre dans nos pays persistent ici.





Mon compagnon de route catalan, Francesco. Nous passerons la nuit dans cet hôtel.









Chamche > Bagarchap

C'est à partir de Chamche qu'on prend de l'altitude avec un dénivelé de plus de 700 mètres.












Arrivée dans le district de Manang





Le village de Tal, 1700m.





Annapurna est un nom sanskrit qui signifie littéralement “plein de nourriture”, mais plutôt traduit par “déesse des moissons”. C'est le nom d'une déesse Hindoue.




Annapûrna est la Mère des nourritures matérielles. On la représente comme une déesse assise, à deux (parfois quatre) bras, tenant dans ses mains une cuillère à riz ou à ghee (beurre clarifié), parfois une coupe ou un vase d'Amrita (Nectar d'immortalité). Lorsqu'elle a deux bras supplémentaires, elle tient un noeud coulant et un aiguillon à éléphant dans les mains supérieures, et montre l'abhaya et le varada mudra de ses mains inférieures. Un autre nom local, d'Annapûrnâ, est Vishâlâkshî.  Elle a un temple à Unja (Surat, Gujarat) où elle est connue sous le nom de Umiya Mata. 





Il n'est pas rare de trouver des  feuilles de cannabis le long du sentier.





Notre hôtelière à Bagarchap.








Bagarchap > Chame

Cette étape annoncera le passage de la végétation tropicale à des forêts de conifères et l'influence tibétaine commence à se faire sentir.




C'est aussi à partir d'ici que l'on peut voir les grands sommets. Ici l'Annapurna II du haut de ses 7 864 mètres.





La partie entre Dharapani et Chame est la seule où l'on a un point de vue sur le Manaslu (8163 mètres).





Le village de Chame, 2710 m.





Les basses vallées et les collines sont habitées notamment par les Brahmanes, des Chetris, des Gurung, des Magars et des Thakalis tandis que les hautes vallées sont principalement peuplées par des ethnies d'origine tibétaine comme les Manangis.
















Chame > Dhukur Pokhari

Dernière étape avant d'atteindre la vallée de Manang.




Certains sommets connaissent des taux de mortalités élevés lorsque l'on estime ces derniers en rapportant le nombre de décès au nombre de tentatives réussies. Et c'est bien l'Annapurna qui reste le sommet le plus dangereux de la chaîne himalayenne : en juillet 2008, au total 153 ascensions étaient réussies pour 64 décès sur ses pentes (soit un rapport décès/ascension de près de 38 %).





Dawa, 16 ans, le porteur engagé par Miguel à Bahundanda. Il a pu négocier un tarif un peu plus élevé étant donné qu'il n'y a pas de compétition à Bahundanda. Il fera tout le circuit en sandales et comme la plupart des autres porteurs, n'a pas les moyens de se procurer un équipement décent.





Entre Chame et Bhratang, le Lamjung Himal (6983 m).





Aux passages étroits, il a fallu creuser le chemin dans la roche.





Les pentes du Paungda Danda avant l'arrivée à Dhukur Paukari.






Dhukur Pokari > Bhraga

Cette section sera une des plus époustouflantes en terme de paysages, mais aussi une des plus chaotiques car je vais m'égarer du sentier.

 


Photo de groupe à Dhukur Pokari. De gauche à droite: Franzi, Marco, Michael, Clara, Miguel et Francesco. Assis: le porteur de Clara (à l'heure où j'écris ce récit j'ai oublié son nom) et Dawa.










Entre Dhukhur Pokhari et Pisang.








Mur Mani à Lower Pisang. En pays sherpa, les monuments religieux doivent toujours être contournés par la gauche, afin qu'ils soient situés à droite, le côté gauche étant considéré impur. C’est aussi pour aller dans le sens des aiguilles d’une montre, direction dans laquelle la terre et l’univers évoluent, selon la doctrine Bouddhiste.





Pierre Mani.





Contourner un mur Mani en tournant les roues équivaut à réciter toutes les prières qui y sont inscrites.





Le pont qui mène à Upper Pisang.





Le village de Upper Pisang, 3310 m.





Le village de Lower Pisang et l’Annapurna II.





Nous entrons dans la vallée de Manang, au loin le Tilicho Peak (7134m).





Le lac Mring Tso





Le village de Ghyaru (3730 m) et l'Annapurna II. La montée vers le village sera infernale. Arrêt obligatoire pour moi dans la première tea-house au sommet. En tout cas on ne peut pas dire qu'on ne soit pas récompensé pour la vue!





Ghyaru





Les contreforts enneigés de l'Annapurna II.





Ghyaru surplombé par le pic Pisang










Le village de Ngawal (3680 m) et le Chulu East au loin.





Crépuscule entre Humde et Bhraga








Bhraga - Side Trek - Ice Lake > Manang

Manang n'est qu'à une heure de marche de Braga. Ce sera donc une journée d'acclimatation avec l'ascension du Ice Lake juste derrière Braga.




L’Annapurna III vu de l’ascencion vers le Ice Lake.





Annapurna III, 7555 m.





Vue sur le village de Manang depuis l'ascencion vers le Ice Lake.





Le lac glaciaire du Gangapurna




La vallée de Manang, on peut voir le glacier Gangapurna se déverser en haut à droite.





Au bord du lac Gangapurna.





Manang, 3440 m. Il y à une conférence sur le mal des montagnes donnée quotidennement par l'Himalaya Rescue Association.




La vallée de Manang





Notre chambre à Manang





Miguel et Clara devant le glacier du Gangapurna (7454 m).






Manang > Yak Kharka

Le manque d'oxygène va commencer à se faire sentir durant cette étape et la végétation va quasiment disparaitre.




Départ de Manang, prochain village Yak Kharka.





La rivière se divise en deux vers le Tilicho Peak et le Thorung La.









Première pause après Manang. Au loin sur la gauche, Annapurna IV. Annapurna III en premier plan.





Sur la gauche Annapurna II et IV, en haut à droite Annapurna III.





Les dents du monstre Annapurna III, 7555 mètres.





Vallée près de Yak Kharka





Les bouses de yak séchées sont utilisées comme combustible en haute altitude. Il fera une température décente dans le lodge à Yak Kharka, mais pour ce qui est des chambres, ça avoisine 0 et c'est là qu'on ne regrette pas d'avoir investi dans un bon duvet.








Yak Kharka > Thorong Pedi

L'avant-dernière étape avant le Thorung La.








Signes avant-coureurs de la baisse de température.





Les premiers troupeaux de Yak apparaissent





Pause aux alentours de Letdar. Les sommets Annapurna III et Gangapurna s'éloignent.





Arrivée à Thorong Pedi.





Une fois arrivés à Thorung Pedi, nous refaisons une marche d’acclimatation et gravissons les 300 premiers mètres du col qui devra être franchi demain . La pente donne une idée de ce que va être l’ascencion de ces...1000 m, oui il y aura bien ce dénivelé demain car il n'y a pas vraiment d'escale d'ici à Muktinath. Nous monterons donc de 1000 mètres pour ensuite redescendre de 1600.








Thorong Pedi > Thorong La > Muktinath

Le grand jour arrive... le passage du Thorung La, qui culmine à 5416 m! La préparation mentale est aussi importante que physique, car il faudra compter au moins 8 heures de marche, 4 heures de montée, et 4 autres pour redescendre jusqu'à Muktinath.




Pause au High Camp pendant l'ascencion du Thorong La. On compte déjà deux heures de montée, mais la pause est obligatoire vu le dénivelé et le peu d'oxygène.





La neige fait son apparition.





Le passage du Thorong La sera effectivement la journée la plus éreintante. Je vais devoir faire plusieurs kilomètres sans eau, le mercure étant passé en-dessous de zéro les bouteilles sont devenues des glaçons et pas de point de ravitaillement en vue.






Enfin arrivé au point culminant du trek, le Thorong La (5416 m).  J'ai fini l'ascension seul, Miguel et Clara sont passés devant, mais Miguel et Franzi sont à la peine. J'ai voulu les attendre pour arriver ensemble en haut, mais impossible, au bout de quelques minutes sans marcher, mes doigts deviennent complètement gelés. Il n'y a rien en haut du col à part cette stèle et une petite bicoque tenue par 2-3 népalais qui proposent thé et café. Un groupe électrogène à l'intérieur fait un bruit monstre mais chaque trekkeur est content de pouvoir se réchauffer un peu avant d'entamer la descente.





Commence la descente interminable vers Muktinath... Après un bon quart d'heure passé dans la cabane toujours pas de trace de Miguel et Franzi. Je ne peux pas attendre plus longtemps. Durant l'ascension j'ai doublé une jeune trekkeuse avec son porteur qui marchait comme une grand-mère, probablement le mal aigu des montagnes...j'espère vraiment qu'ils ne sont pas dans le même état.





Et dire qu'il y a encore moins d'une semaine, le climat était semi-tropical.





L'arrivée à Muktinath...





...où nous sommes accueillis par les innombrables drapeaux de prières.





Je file au très bon hôtel dégotté par Miguel et Clara pour une des douches chaudes les plus appréciées de ma vie, et reviens pour le coucher du soleil.














Muktinath > Jhong > Muktinath

Avant de commencer la descente dans la vallée de la rivière Kali Gandaki, nous passons un jour de repos à Muktinath et allons visiter le village voisin de Jhong.




Muktinath, 3800 m





Francesco, Clara, Marco.





La rue des hôtels, Muktinath.





Au loin émerge des nuages le majestueux Daulaghiri (8167 m), le septième plus haut sommet du monde.





Le Daulaghiri vu de Jhong.





Le temps du labour est venu





Femme de l'ethnie Gurung





Jhong est un peu excentré du circuit et du coup est resté plus traditionnel.





Les toits du village de Jhong





Monastère, Jhong.





Coucher de soleil sur le Daulaghiri. 
C'est la plus haute montagne entièrement au Népal. Dhaulagiri vient des mots sanscrits « Dhavali giri » signifiant « Montagne blanche ». Après sa découverte par les Européens en 1808, il fut considéré pendant 30 ans comme le plus haut sommet du monde. 
Le sommet fut atteint pour la première fois le 13 Mai 1960 par une expédition suisse/autrichienne.














Miguel et ses petits excès








Muktinath > Jomsom

1000 mètres de descente, on retrouve des températures modérées...




Photo de groupe à la sortie de Muktinath.





Le village de Jharkot, 3 550 m.





Nous longeons en fait la frontière avec la région du Mustang…





…et le paysage change radicalement avec des contrées plus désertiques.





Le joli village de Kagbeni (2800 m), la porte du Mustang.





Enfants à Kagbeni





Peut-être le seul Yac Donald au monde…





Une des portes du Mustang, ca donne envie














Jomsom > Kalopani/Lete

Le climat et la végétation subtropicale vont petit à petit réapparaitre... ainsi que la route qui a été construite à partir de Jomsom... inutile de dire que la marche sera moins agréable.




Une rue à Jomsom


















Dhaulagiri (8167m), le septième plus haut sommet du monde, vue depuis notre hôtel




Si on pivote de 180 degrés de ce point, on se retrouve en face de l’Annapurna I. Je n’ai pas pu le photographier pour des problèmes de batterie, mais je vais quand même l’évoquer car d’une part il fait partie des 14 sommets du monde de plus de 8000 mètres, mais d’autre part il est le premier sommet de plus de 8 000 mètres à avoir été gravi, et ceci par une expédition française en 1950. Cet exploit est aussi rentré dans les annales de l'alpinisme car c'est le seul 8 000 himalayen à avoir été gravi dès la première tentative. Le 3 juin 1950, Maurice Herzog et Louis Lachenal atteignent le sommet par la face Nord, avec une expédition incluant Marcel Ichac (cinéaste).  Bien que les deux alpinistes s’en soient sortis vivants, ce fut non sans mal car ils durent subir quelques amputations de leurs orteils, devenus complètement gelés.
 
Ce fut le plus haut sommet atteint au monde pendant 3 ans, jusqu’à l’ascension de l’Everest accomplie par Edmund Hillary et le sherpa Tenzing Norgay. L’expédition constituait aussi la première entrée d'Européens dans la région du Népal central (le Népal ne s'était ouvert au monde qu'en 1950). Ses membres seront donc amenés à redessiner la carte du massif de l'Annapurna.
 
Je mets en lien le film tourné par Marcel Ichac à l’époque, « Victoire sur l’Annapurna » qui a pris des rides, mais qui m’a bien plus tant sur le plan narratif de l’expédition mais aussi sur les populations ethniques rencontrées alors :





















Kalopani/Lete > Rupsechahara

Petite étape plaisante rythmée par les locaux vaquant à leurs récoltes.




Dans les environs de Rupsechhahara





Bien souvent les enfants participent aux travaux des champs.









Vente de poussins à domicile












TATOPANI

Le lendemain après seulement 2 heures de marche c'est l'arrivée à Tatopani. Tatopani veut dire « eau chaude » et comme son nom l'indique on y trouve une petite source d’eau chaude, où on ira se baigner dès ce soir avec une bonne Bintang.




Le jour de notre arrivée à Tatopani, c’est le festival Diwali qui débuté.





 C’est une fête Hindu durant cinq jours célébrée dans tout le pays.










Il y a danses, lumières, échanges de cadeaux, feux d'artifices et pétards, ainsi que des fêtes données en l'honneur de Lakshmi. Cependant, Diwali est connu ici sous le nom de Tihar. 





Comme en Inde, Ganesh, le dieu de la prospérité, est associé à Lakshmi lors des célébrations de Tihar. Le premier jour est consacré aux vaches, conformément à la croyance que Lakshmi arrive sur l'échine d'une de ces bêtes. Le second est dédié aux chiens ; le chien est la monture de Bhairava, la forme terrifiante de Shiva. Le troisième, les lampes s'allument partout, alors qu'explosent les pétards et que fusent les tirs de feux d'artifice. Le quatrième est celui de Yama, le dieu de la mort, que l'on prie pour s'assurer d'une longue vie. Le cinquième jour, enfin, est le jour de Bhaya Duj, consacré aux frères, à qui leurs sœurs souhaitent longue vie et prospérité.






Une autre danse traditionnelle à Tatopani.








POKHARA



Back to civilization...

C'est ainsi que le circuit des Annapurnas s'achève...que pour ma part je ne pense pas être prêt d'oublier.
En guise de fin, je mets ce petit reportage qui résume assez bien ce que vous êtes susceptibles de voir si un jour vous décidez de faire le grand saut:



Le tour des Annapurnas par Stagexpe-TV






De retour à Pokhara, le festival continue dans les rues.





Cette danseuse hindoue va me laisser tout ébahi.




Autres danses dans les rues de Pokhara...









Le couvre-chef traditionnel porté par les garçons est le topi

















KATHMANDOU

Après quelques jours passés à Pokhara, c'est le retour à Kathmandou, une visite des principaux sites touristiques s'impose.




En soirée,  on assiste un petit festival organisé par Culture4Peace offrant des musiques traditionnelles et des documentaires sur des problèmes sociaux du Népal. Le groupe Kutumba sera le plus intéressant, alliant la musique traditionelle à d'autres musiques du monde.






Voici un petit extrait en introduction:













Le lendemain, c'est la visite du célèbre site de Bodnath.





Son stûpa du XIVe siècle qui domine l'horizon est l'un des plus grands au monde. 





Sur pratiquement tous les stupas au Népal, il y a une paires d'yeux géante sur les quatre côtés de la tour principale. Ce sont les yeux de Bouddha (aussi connu comme les yeux de la sagesse). Ils regardent dans les quatre directions pour symboliser l'omniscience (celui qui voit tout) d'un bouddha. Entre les yeux du Bouddha, à la place du nez se trouve un symbole bouclé qui ressemble  à un point d'interrogation.C'est le caractère népalais pour le numéro 1, qui symbolise l'unité de toutes les choses ainsi que la seule façon d'atteindre l'illumination à travers les enseignements du Bouddha. Au-dessus se trouve le troisième œil, symbolisant la sagesse du Bouddha qui voit tout. Les yeux de Bouddha sont si répandus dans tout le pays qu'ils sont devenus un symbole du Népal lui-même.





L'afflux de nombreux réfugiés tibétains du Tibet (en Chine) à Bodnath (plus de 10 000 Tibétains ont rejoint cette région depuis la fuite du 14e Dalaï lama en 1959) a entraîné la construction d'une cinquantaine de gompas (monastères). Ils témoignent de l'importance religieuse de ce site, étroitement lié à la fondation de Lhassa car il se trouve sur l'ancienne route commerciale reliant cette ville à la vallée de Katmandou.





Drapeaux de prière Loungta. Ils sont considérés comme des portes-bonheur possédant la capacité d’écarter les difficultés.





Moines récitant des mantras.





Une teinture mélangée à l'eau pour dessiner les pétales de la fleur de lotus sur le dôme du stupa. 





Bodnath est l'un des 10 emplacements au Népal inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.









Les gompas se signalent par la présence sur leur fronton de la roue du Dharma (Dharmacakra, roue de la connaissance) encadrée par deux daims, en rappel de ceux qui assistaient aux prédictions du Bouddha sur le site de Sârnâth en Inde.





La base du stûpa se compose de trois terrasses, représentant un mandala géant que les fidèles peuvent parcourir. On peut y voir 108 niches contenant chacune une statue de bouddha. Cette base représentent la terre, la coupole l'eau, la tour surmontant la coupole le feu, la couronne l'air et le pinnacle l'éther. La base de la tour, carrée, constitue le harmika qui porte les yeux du Bouddha ; la partie supérieure en forme de pyramide allongée se compose de 13 degrés qui représentent le chemin vers l'éveil.













Moulin à prières à l’arrière de la stupa.








Maintenant direction le quartier de Patan pour la visite de Durbar Square. Durbar Square est le nom générique utilisé pour décrire les places faisant face aux anciens palais royaux au Népal. Avant son unification, le Népal se composait de petits royaumes, et les Durbar Square sont les vestiges les plus marquants de ces anciens royaumes du Népal.
 
Les trois Durbar Square les plus célèbres sont situés dans la vallée de Katmandou, et appartenaient aux trois royaumes qui s'y trouvaient avant la réunification: Katmandou Durbar Square, Bhaktapur Durbar Square et celui-ci, Patan Durbar Square. Ils figurent tous au patrimoine mondial de l'UNESCO.





La statue Garuda





A en croire la légende, l'empereur Ashoka, bien connu pour avoir répandu le bouddhisme à travers l'Asie, serait le fondateur de la cité de Patan, ce qui en faisait un grand centre d'enseignement et la ville bouddhiste la plus ancienne du continent.





On peut apercevoir des sadhus aux quatres coins du parc, mais le lieu est aussi très fréquenté par les locaux, qui sont nombreux à venir payer leur respect au dieu Shiva avant d'aller au travail ou à l'école.





L'édifice sur la droite est la maison de Kumari, la déesse, ou plutôt les déesses vivantes. Oui, la tradition des Kumaris (vierge en Népalais) remonte au XVIIème siècle et est bien conservée. Cela consiste à sélectionner de très jeunes filles pour les adorer. Elles doivent répondre en tout à 32 critères de beauté, et les élues sont considérées comme l'âme de la déesse Durga.
Chacune d'entre elles est sélectionnée au moment où elle perd sa première dent de lait et est destituée dès l'apparition des premières règles, elle retournera alors à la vie normale.





Le site est un beau mélange d'édifices royaux et religieux, et descend directement de l'architecture Newar. 


 


Vente de poteries et reliques à la sortie du square .







Ensuite c'est au tour de Swayambhunath, situé sur une colline a l'ouest de la ville, un autre site bouddhiste très important, dont l'architecture est dans la lignée de Bodnath avec une grande stupa au centre.





Le lieu daterait du Vème siècle, et est fréquenté à la fois par les bouddhistes et les hindous, bien qu'à la base cela reste un site bouddhiste.





Les batiments entourant le lieu sacré ne sont que des échoppes vendant un bric-à-brac de reliques religieux, ici des masques tibétains.





Vue sur Kathmandou et sa vallée depuis la colline du Swayabudnath, on distingue à peine les montagnes au loin, car un constant nuage de pollution flotte au-dessus de la ville. Ici la pollution est un réel problème, la ville étant situé sur une cuvette, et pendant les mois d'hiver son niveau est maintenant comparable à certaines des villes les plus polluées du monde.





Le chaos de la ville de Kathmandou 





La seul signe d'américanisation que j'ai pu constater à Kathmandou. Le Népal est un des rares pays au mondes à ne pas avoir de vrais McDos.













Je termine la galerie avec quelques autres photos des rues de Kathmandou...




Le quartier de Thamel




La station de bus











Une stupa près de Durbar Square.





En octobre sur les places, les locaux étalent le riz et l’orge qui sèchent au soleil.




Fontaines d’eau à Durbar Square.












 
Voilà, c'en est terminé pour le Népal à présent. Je vais encore passer quelques jours à Kathmandou, le temps pour moi de faire les préparatifs pour ma prochaine étape, l'Inde.
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